EXPOSITION : FERNAND LÉGER ET LE CINÉMA

Cinéphile, créateur de décors et d’affiches, théoricien, réalisateur, producteur ou même acteur, toutes les facettes de l’implication de Fernand Léger dans le monde cinématographique sont évoquées dans cette exposition.

 
 

L’exposition explore de manière exhaustive et totalement inédite les relations fortes, durables et fructueuses que le peintre Fernand Léger (1881-1955) a entretenues au fil de son œuvre avec le septième art.


C’est au cours de la Première Guerre mondiale, en compagnie de son ami Guillaume Apollinaire, que Fernand Léger découvre Charlie Chaplin, véritable révélation pour le peintre. Dès 1919, les œuvres de Léger reflètent l’influence de l’image cinématographique sur sa démarche artistique : ainsi, les livres illustrés réalisés en collaboration avec les poètes Blaise Cendrars ou Yvan Goll jouent avec le vocabulaire du cinéma en introduisant gros plans, recherches typographiques et effets cinétiques.

Dès 1925, Fernand Léger déclare : « Le cinéma a trente ans, il est jeune, moderne, libre et sans tradition. C’est sa force [...]. Le cinéma personnalise le fragment, il l’encadre et c’est un nouveau réalisme dont les conséquences peuvent être incalculables. » Lorsqu’il prononce cette phrase, Fernand Léger vient de réaliser, en 1924, son premier film Ballet mécanique, fruit d’un travail artistique collectif avec Man Ray, Dudley Murphy et le compositeur George Antheil.

L’exposition évoque également les premières contributions de Léger au cinéma : les projets d’affiche pour le film La Roue d’Abel Gance, ou encore le projet de générique et de décor pour le laboratoire futuriste de L’Inhumaine. Ce film prestigieux de Marcel L’Herbier réunit d’autres grands créateurs des années 1920, tels l’architecte Robert Mallet-Stevens et les créateurs de mobilier et de costumes Pierre Chareau et Paul Poiret. D’autres projets cinématographiques suivront dans les années 1930 avant l’aventure collective, fortement marquée par l’esthétique surréaliste, du film Dreams that money can buy, sorti en 1947 et réalisé par le peintre et cinéaste Hans Richter, auquel contribuent également les artistes Marcel Duchamp, Max Ernst ou encore Alexander Calder.


L'exposition Fernand Léger et le cinéma, ouvrira ses portes du 11 juin au 19 septembre, au Musée national Fernand Léger à Biot.

Par Alicia Desrivieres